LE POULAILLER - ELEVER DES POULES PONDEUSES




Les poules produisent des oeufs et les poulets se proposent parfois pour un plat dominical mais ceci n'est qu'une infime partie de tous les avantages que peuvent procurer les gallinacés. Une observation attentive du comportement de ces oiseaux jumelé à une conception soignée de l'environnement peut être très bénéficiaire à votre indépendance. Voici donc quelques exemples des multiples fonctions et interrelations du poulet :
Fertilisant : Tous les excréments peuvent être compostés et utilisés pour fertiliser les sols et le jardin.

Pesticide :
Les poulets mangent toutes les bestioles à leurs trois stades : adulte, larve (chenille) et oeuf, sans compter les limaces. Ils mangent également des grains, incluant les graines de mauvaises herbes. Là-dessus, on peut donc laisser les poulets en liberté dans le jardin à l'automne, après la récolte. Ceux-ci vont engloutir toutes les mauvaises graines et limaces qu'ils pourront trouver, nettoyant ainsi le jardin pour le printemps suivant. On peut aussi les laisser dehors tôt le printemps quand les mauvaises herbes commencent à germer et que les insectes deviennent actifs. Tout cela réduira les mauvaises herbes et insectes nuisibles pour toute la saison. Laissez les poulets libres dans le verger à la fin de la saison et ils mangeront les fruits malades tombés au vent, réduisant les problèmes de la prochaine saison. Ils trouveront aussi tous les insectes nuisibles hivernant sur l'herbe.

Le poulailler :
Si les animaux sont élevés librement, on peut mettre les poulets dans un habitacle et un enclos mobile que l'on déplace de temps en temps. Prévoyez 1 m2 pour 5 poules. Il est préférable d’éviter les sols en terre battue qui génèrent de la poussière. Un plancher en bois limite le froid pendant l’hiver.
Dès le départ prévoyez un appentis pour stocker vos graines (dans une poubelle plastique hermétique inaccessible aux rats et aux fourmis.) Disposer des madriers tous les mètres contre un mur, inclinés à 45° et fixer horizontalement des branches ou les lambourdes de 5 à 7 cm de diamètre. 3 perchoirs maxi. Il faut compter un mètre linéaire pour 2 à 3 poules.

Sous les perchoirs, vous pouvez disposer des planches qui vont récupérer les fientes et que vous emploierez au jardin potager. Pour 5 poules, prévoyez 3 pondoirs car elles ne pondent pas toutes en même temps. Utilisez des caisses ou des cagettes dans lesquelles vous placerez de la paille que vous renouvellerez régulièrement pour éviter qu’elles deviennent des nids à parasites. (on trouve régulièrement des cagettes à la fin des marchés). Le terrain (l’enclos) : Comptez entre 5 et 10 m2 par pensionnaire pour qu’ils puissent s’épanouir dans les meilleures conditions. Le terrain doit pouvoir être drainé et il ne doit pas pouvoir devenir boueux. L’enclos doit être grillagé et permettre la protection des poules pour qu’elles soient à l’abri des visiteurs indésirables : chiens errants, renards… Si la mobilité de l’habitacle est impossible, organisez (si possible) votre terrain en deux parties pour alterner la présence de vos poules pour que la végétation aie le temps de repousser. Si possible, semer du trèfle et/ou du soja dans la partie laissée au repos. L’idéal est de pouvoir prolonger l’enclos par un parc de promenade. C’est basique et évident, mais prévoyez en marge du poulailler un abri aéré qui puisse servir de protection contre la pluie et le soleil.Pour éviter les maladies, prenez soin de nettoyer le poulailler une fois tous les 15 jours.
Vous trouverez sur le lien suivant un site pour construire son poulailler : http://monbopoulailler.free.fr/index.htm

La nourriture :
La poule possède un appareil digestif qui fonctionne très rapidement. Une poignée de 30 gr de grains avalés le matin à la première heure, descend immédiatement dans le jabot. Deux heures aprés, le jabot est vide et la nourriture en train de se transformer en un oeuf que la poule pondra 24h plus tard. Le poids des oeufs pondus par une poule dans une année est équivalent à trois / quatre fois sont poids.
Pour toutes ces raisons, il est préférable de donner aux poules une nouriture suffisante et variée à heure fixe pour éviter le stress. Deux repas sont nécessaires : l'un le matin vers 6 ou 7 heures, l'autre vers 15 ou 16 heures, selon la saison.
Le maïs, le blé, l'avoine, l'orge, le sarrasin, les navets, les salades, les choux, les os, un peu de viande sont nécessaires à la bonne santé des volailles ; le colza et la moutarde, trés riches en souffre, sont indispensables aux poules dont ont attend un nombre d'oeufs. Au moment de la ponte, nous donnons des feuilles d'oseille pour que la coquille d'oeuf soit bien résistante.
En été, nous donnons à volonté de la salade, des choux de l'oseille, des épinards, les sarclages des jardins .
En hiver, le régime aura pour but d'accélérer la ponte, au moment où les oeufs frais sont rares. Pour cela, on fournira aux poules une nourriture fortifiante. L'avoine peut être distribuée à volonté ; on y joindra le maïs. Les betteraves, les pommes de terre et autres racines cuites et mélangées au son forment une excellente nourriture pour l'engraissement, mais ne favorisent nullement la ponte, surtout distribuées seule.
A l'époque de la mue, les poules demandent des soins particuliers. La formation des nouvelles plumes les épuise et, si on n'excite pas leur appétit par une nourriture variée, des pâtées légèrement salées, on les verra bientôt dépérir.
Pour éviter les inconvénients du piquage auquel se livrent très souvent les poules qui muent, il est bon de mélanger à cette époque un peu de fleur de souffre à leur nourriture, ou de leur donner des plumes en grande quantité qu'elles avalent avec appétit.
Les poules ont besoin toute l'année de nourriture animale. Si nos poules sont dans une basse-cour close, nous distribuerons des débris de viande crue ou cuite, des os concassés, des hannetons ; nous établirons une "vermière" pour avoir constamment des vers à notre disposition.
Mais il est bien entendu que cette nourriture, distribuée en trop grande quantité, donnerait mauvais goût à l'oeuf et à la chair. Un autre inconvénient, c'est l'odeur de la fiente qui empoisonne le parquet et le poulailler. Si la poule vit en liberté, la nourriture animale qu'elle se plaît de chercher est bien suffisante.
Mettez un peu de sable pour qu'elles puisent les ressources pour pouvoir durcir la coquille de leurs oeufs.- Réalisez un petit lieu de compostage dans l’enclos. Vous y placerez vos restes de cuisine.
- Donner de l’eau et des graines tous les jours peut très vite devenir une corvée aussi il est préférable de réaliser ou faire l’acquisition d’un distributeur d’eau et de graines.- Pour désinfecter et vermifuger, ajoutez quelques gousses d’ail dans le réservoir principal.- Donnez à vos poules tous les escargots petits et gros que vous trouverez dans le jardin ; elles vont se régaler en y trouvant des éléments nécessaires à leur constitution.- Les fruits tombés de vos arbres et que vous destiniez au compost seront très appréciés de vos pensionnaires.… et on ne parle pas des vers de terre….

image-drole-humour 15Les problèmes possibles :
Les poules aiment le sang aussi elles peuvent s’attaquer à une poule plus faible qui risque de se faire piquer régulièrement. Il faut alors isoler le sujet blesser et le soigner si possible en conséquence.A noter que les tensions se retrouvent plus régulièrement dans les enclos trop exigus. Comme remède, on peut suspendre des bottes d’herbe fraîche qui les obligent à sauter pour s’en emparer et leur faire oublier leur manie de piquage. Pensez au bruit causé par vos poules qui pourraient gêner vos voisins. Élever des animaux de la basse-cour proche des habitations peut-être à l'origine de difficultés de voisinage, le chant du coq déplaît à certains.Si elles ont tendance à s’envoler et passer au-dessus de votre enclos, coupez sans blesser l’extrémité de quelques plumes sur un seul côté. Elle serons déséquilibrées et ne pourront s’envoler très haut. Avec l’habitude, même après la repousse des plumes, elles s’habitueront à leur situation au sol.
- Si vous trouvez un coin de ponte caché avec des oeufs, contrôlez leur fraîcheur en les plongeant dans l'eau, si l'oeuf flotte vous pouvez le mettre au compost (pas celui des poules pour ne pas les traumatiser...) si l'oeuf coule à pic vous pouvez considérer qu'il est comestible.

Problème des poules mangeuses d'oeufs
: si cela vous arrive, placez un faux oeuf en plâtre (ou en onix)... ou une coquille vidée remplie de moutarde ou autre pâte piquante.... la ou les poules incriminées seront vite dégoûtées de se casser le bec ou de se piquer. Leurs mauvaises manies pourraient vite s'arrêter.

Les poux des poules :
autrefois traités avec du grésil, ce dernier est maintenant interdit car il s'est révélé cancérigène.
Les poux arrivent avec la chaleur, les oiseaux errants et un mauvais entretien du poulailler. Pour les reconnaître et détecter leur présence : passez un doigt sous le perchoir, s'il y a sur votre doigt comme de la poussière qui se met à bouger à la lumière, vous êtes infecté, c'est déjà trop tard. Nettoyez alors le poulailler à fond et traitez avec les produits que vous pourrez trouver. Un nettoyage par le feu peut également être une solution palliative efficace. Attention les poux peuvent tuer vos poules en quelques jours en leur suçant le sang. Dans un moindre mal, vous n'aurez plus d'oeufs. Si vos pensionnaires ne veulent plus rentrer dans votre poulailler et préfèrent dormir dehors la nuit, c'est aussi un autre signe. Ne les forcez pas en rentrer dans leur abri, traitez le problème d'abord. Pour prévenir ces difficultés : changez régulièrement la paille et nettoyez tout aussi régulièrement le poulailler.

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Les prédateurs :
Pour ceux qui n'aiment pas le loup, le renard et la belette ainsi que les chiens errants...
Un carnage est un véritable traumatisme pour un éleveur, même si votre cheptel est réduit... Attention, le renard est très malin, il arrive toujours à trouver une faille dans votre enclos surtout au printemps et pendant les périodes froides ou les périodes où les petits ont besoin de vitamines... mais il existe des solutions :
- Votre enclos doit être grillagé à hauteur d'1m30 avec une courbure externe pour éviter le franchissement. Au pied du grillage, doublez le avec un grillage plaqué partiellement au sol  sur une largeur de 40 cm. Bien fixé avec des pierres du ciment ou des griffes, même s'il est bien malin, renard n'aura pas l'idée de commencer à creuser un trou 40 cm avant le pied du grillage.
Si vous n'avez pas la possibilité de renforcer votre enclos, vous pouvez utiliser les quelques trucs ci-dessous :
- Lorsque vous brossez votre chien, collectez ses poils et disséminez quelques touffes autour de l'enclos : l'odeur du chien peut écarter les renards.
- N'hésitez pas à faire vos petits "pipis" au large de l'enclos. L'odeur de l'urine humaine et particulièrement de celle de l'homme peut (un peu !) effrayer vos prédateurs.
- Autres solutions (malheureusement non garanties) : si vous le pouvez, accompagnez vos poules d'une ou deux chèvres et/ou d'un couple d'oies, ces animaux pourront éloigner les "goupils".
-Vous pouvez également placer une petite radio dans le poulailler, choisissez RMC où la voix est dominante. Le son peut aussi mettre à l'écart les renards.
- Le renard peut attaquer en journée, mais il préfère la nuit pour faire son marché aussi, si vous n'avez pas la possibilité d'ouvrir et de fermer le poulailler, il existe des système d'ouverture automatiques : voir ici : https://axt-electronic.eu/fr/shop/sommaire-de-produits/vsbst-portier-electronique-avec-adaptateur.html vous pouvez aussi le faire vous même avec beaucoup de patience et de compétences : http://poules-marans.blog4ever.com/blog/forum_msg-136895-57735-211631.html- Une dernière solution plus radicale : placer un piège à renard à proximité avec un appât dedans...

L’accueil des nouveaux pensionnaires : Achetez vos poules au moins par deux. Pour habituer vos poules à leur nouvelle maison, il est souhaitable de les laisser enfermées jour et nuit pendent deux ou trois jours pour qu’elles s’approprient leur habitacle et éviter ainsi qu’elles pondent ensuite à l’extérieur.
Pour éviter qu'elles ne s'envolent et qu'elles franchissent votre grillage, coupez les plumes d'une aile (un seul côté) pour qu'elles soient déséquilibrées si elles cherchent à s'envoler.

Le résultat : Prévoyez entre 100 et 200 bons œufs par an et par poule. Au total, une poule peut pondre en moyenne environ 2.000 œufs. L'idéal étant de remplacer vos poules avant l'âge de 2 ans (où elles peuvent encore être mangées).

Poulets et serre : Si on élève des poulets plus conventionnellement dans un bâtiment permanent, on peut y adjoindre une serre faisant face au sud; les jours d'hiver, le soleil réchauffera la serre, la nuit se sera les poulets. De plus, le dioxyde de carbone produit par les poulets sera utilisé par les plantes, et de l'autre côté, les insectes se feront manger. Il faut toutefois utiliser un filtre contre la poussière et les plumes dans l'air.

Coq : Le coq est inutile si vous ne souhaitez pas faire d'élevage.
Comptez au maximum un coq pour 10 poules pondeuses.
Si vous décidez d'acheter un coq, suivant la proximité de vos voisins, prenez la précaution de leur en demander l'autorisation.

Les prix :
Une poule s'achète entre 5 et 15€ et un coq entre 15 et 25€ selon la taille.

Conservation des oeufs : les poules ne pondent plus en hiver. Si l'objectif est de conserver des oeufs plusieurs mois, il est possible de le faire en les cassant dans des bocaux remplis au trois quart, piquer le jaune et ajouter une pincée de sel ou de sucre. Placer le tout ensuite au congélateur.

A noter que les poules ont besoin de leur ration quotidienne de céréales aussi, si vous ne disposez pas des ressources suffisantes pour les alimenter (surface cultivable ou capacité à vous procurer des graines) il peut-être judicieux de faire l’impasse sur votre élevage.

Plus d'infos, forum et entraide : http://www.gallinette.net/

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